Y a une étoile au-dessus de Paris
Qui m’a fait de l’œil la nuit dernière,
Ma vieille copine la terre !
Et pendant ce temps-là, tu dormais
Enroulée dans les bras de ma mélancolie,
Pendant que je déambulais
Comme un oiseau blessé dans la nuit si jolie.
Mon fils David aurait eu quarante ans aujourd’hui. Je ne pensais pas en parler ici, mais d’entendre ces récits de morts violentes d’enfants, israéliens ou palestiniens, juifs ou arabes, rejetons d’Isaac ou d’Ismaël -ces deux rescapés du « Sacrifice interdit »– la douleur toujours présente en moi a résonné en solidarité avec celle des parents confrontés à la mort de leurs enfants sur cette Terre qu’on voudrait sainte, cette Terre marquée par une étoile à six branches, cet hexagramme qui a servi de symbole à nombre de traditions spirituelles, avant d’être identifiée à la seule religion juive comme aussi à l’Etat d’Israël dont elle orne le drapeau.
Bien sûr, les situations ne sont pas comparables, mais que la violence soit guerrière ou routière, ce sont nos enfants que l’humanité lui sacrifie, sans entendre le message reçu, selon le mythe biblique, par Abraham : « Ne porte pas la main sur l’enfant, ne lui fais aucun mal. »
Sauf à crier la douleur devant le corps mort de son enfant, il n’y a pas grand chose d’autre à dire. Ne reste que les larmes versées sur ces enfants sacrifiés à nos passions mortifères.
Paris, Croulebarbe, le 15 octobre 2023
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