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Un regard nouveau sur les Dom

Le numéro d’Informations sociales consacré aux populations d’outre-mer a été l’occasion de renouveler le regard porté par la branche famille à la situation des Dom, notamment en s’appuyant sur les travaux d’analyse démographique, notamment de Claude-Valentin Marie, mettant en évidence la grande diversité de situation de ces territoires, pour sortir définitivement d’une approche uniformisante.

Un regard nouveau sur les Dom

Les spécificités des populations et la situation économique des Dom ont été longtemps mises en avant pour justifier un traitement de ces territoires différent de celui de la métropole. Ces mesures, souvent dénoncées, en particulier par le poète et député martiniquais Aimé Césaire, ont longtemps été assimilées à une discrimination. La mise en avant du principe d’égalité inscrit dans notre modèle social a permis un rattrapage progressif des droits sociaux par rapport à la métropole. Si ce mouvement est lent, il est réel et s’est accéléré depuis une quinzaine d’années au point qu’en matière de prestations familiales et sociales, les barèmes, les conditions d’attributions et les montants versés sont pratiquement alignés dans tous les Dom, à l’exception de Mayotte (département français depuis 2011).

Au moment où la recherche de l’égalité est en passe d’atteindre son objectif, ce numéro des Informations sociales présente des études fondées sur des données statistiques inédites sur les Dom. Leur principal constat est la grande diversité démographique des Dom : alors que Guadeloupe et Martinique ont connu une évolution quasi métropolitaine, caractérisée par le ralentissement de  la  natalité et  le  vieillissement, La  Réunion et la Guyane sont des territoires forts de leur jeunesse et brassés par des mouvements  migratoires dynamiques.

Cette diversité doit retenir toute l’attention des acteurs impliqués dans la mise en œuvre des politiques sociales et familiales. Tout comme la situation économique de ces territoires ; ceux-ci restent marqués par  des taux élevés de chômage ou de pauvreté et un accès à la formation moins favorable qu’en métropole. Les mesures à prendre et les actions à mener doivent, certes, témoigner de volontarisme et de notre devoir de solidarité, mais elles nécessitent, surtout, d’être adaptées aux besoins de chacun de ces territoires et de leurs populations, en particulier les plus fragiles.

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