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La sécurité sociale, la solidarité en actes depuis soixante-dix ans

Pendant quatre ans j’ai assuré la direction de publication de la revue d’ « Informations sociales« , la revue de la Branche famille. Motif de fierté, compte tenu de la qualité de cette revue, animée par Jérome Minonzio. J’ai souhaité publier ici les éditos que j’ai rédigés, au cours de cette période, souvent avec son appui, avec un lien vers le numéro concerné.

Celui consacré aux 70 ans de la Sécu est remarquable. J’avais souhaité qu’on sorte de l’histoire mythologique pour porter une exigence de vérité, et même de vérités, parfois contradictoires, tout en rappelant que la Sécu est devenu en 1945 un des piliers de la République. Dire « Vive la Sécu ! » n’estr pas incompatible avec un travail de mise à distance que rend possible un soixante-disième anniversaire.

La sécurité sociale

La solidarité en actes depuis soixante-dix ans

1945 : avec la paix, avec le rétablissement des institutions républicaines, avec la mise en place de nombreuses institutions sociales comme les comités d’entreprise, la Sécurité sociale est l’un des héritages essentiels de la Libération. Traduction en actes des valeurs de la Résistance, les ordonnances du 4 octobre 1945 consolident la citoyenneté fondée sur les droits politiques (liberté d’expression, droit de vote…) en la complétant par des droits sociaux universels. En garantissant à tous un maintien, au moins partiel, du niveau de vis en cas de maladie ou d’accident du travail, au moment de la retraite ou lors de la naissance des enfants, la Sécurité sociale doit contribuer à s’affranchir des inégalités de naissance ou de destin face aux aléas de la vie pour construire l’égalité réelle. Projet conforté dès 1946 par l’article 22 de la Déclaration universelle des droits de l’homme : « Toute personne, en tant que membre de la société, a droit à la Sécurité sociale. »

Si les travaux récents des historiens montrent ce que le projet de 1945 doit à l’oeuvre de IIIe République, en matière d’assistance publique comme d’assurances sociales, 1945 n’en est pas moins un moment unique où un consensus nation très large a permis un ensemble des réformes essentielles. Outre la fixation des cadres institutionnels au sein desquels la Sécurité sociale va se construire et se développer, les choix opérés à cette époque ont façonné le modèle social français.

La généralisation progressive de la Sécurité sociale, sa longévité et son succès tiennent également à l’engagement des personnes qui, depuis soixante-dix ans, la font des personnes qui, depuis soixante-dix ans, la font vivre au quotidien, et auxquels ce numéro rend hommage. La qualité du service rendu à la population est à mettre au crédit de leur attachement aux valeurs du service public et de fraternité. La réussite de la Sécurité sociale doit aussi beaucoup aux réformes au lui ont permis de s’adapter aux évolutions de la société française. Elle a, entre autres choses, accompagné le vieillissement, le développement du travail des femmes, l’évolution de la famille et a contribué à l’amélioration de l’état de santé de la population comme à l’émancipation des individus. Ce faisant, elle est aussi une des conditions de la liberté des personnes.

Dans la situation économique actuelle, l’égalité sociale et la solidarité  continuent de représenter des enjeux cruciaux. Face à eux, la Sécurité sociale est plus qu’un amortisseur efficace des effets des crises économiques. depuis soixante-dix ans, elle a contribué à maintenir notre cohésion sociale et reste ainsi l’une des expressions essentielles des valeurs de la République.

https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2015-3-page-3.htm

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