Le goëland railleur et le merle moqueur

« Mon plaisir, c’est d’être en communion avec les oiseaux, au plus près de leurs chants. J’aurais voulu qu’un oiseau se pose sur le canon de leur fusil et en dévie la mire pour toujours. Un oiseau qui chanterait de tout son cœur et leur montrerait la beauté de la nature. »

Oiseaux : « Chaque émission de son implique un comportement », expliquent en choeur sur France Inter Jean Boucault et Johnny Rasse.

Quel plaisir d’entendre ce matin ces deux chanteurs d’oiseaux que j’ai découverts récemment lors du festival « Musique et Patrimoine en pays du Mont Blanc » dialoguant avec les flûtes du monde de Pierre Hamon. Peut-être une métaphore de l’invention de la musique par les chasseurs cueilleurs cherchant, tels des  Papagenos préhistoriques, à imiter le chant des oiseaux.

Mais leur pratique du chant des oiseaux n’est pas là pour les attirer et les chasser, mais pour les comprendre, comme des ornithologues qui iraient, au-delà de l’observation et de l’écoute, communier avec nos cousins à plume, lointains descendants des dinosaures.

Et il nous montrent que c’est possible dans une forme de mistère (au sens médiéval du terme) éco-spirituel.

Dans le train de Cahors à Rodez, en passant par Toulouse, le 25 août 2023.