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Social data : la révolution du nombre

Open et big data : la révolution des « data » touche aussi le social.

Pendant quatre ans j’ai assuré la direction de publication de la revue de la Branche famille, « Informations sociales ». Motif de fierté, compte tenu de la qualité de cette revue, animée par Jérome Minonzio. J’ai souhaité publier les éditos que j’ai rédigés, au cours de cette période, souvent avec son appui, avec un lien vers le numéro concerné.

Social data : la révolution du nombre

La révolution des données est en marche. Et la branche Famille y prend toute sa place. En matière d’« open data », les efforts effectués ces dernières années par les Caf ont permis de rendre disponibles, en quelques clics, une partie des données dont nous sommes dépositaires. Le défi est d’ampleur, tant techniquement que sur le plan éthique : il requiert un développement tout à la fois volontariste et maîtrisé. Ainsi, beaucoup reste à faire – pour rendre accessibles de nouvelles données comme pour restituer progressivement leur profondeur historique, sur plusieurs années, tout en respectant scrupuleusement l’anonymat des allocataires, quelle que soit l’échelle utilisée. Les enjeux de cette révolution des données dépassent bien sûr la branche Famille ou même le secteur social.

Concernant cette fois le « big data », alors que les possibilités de traitements qui s’ouvrent constituent encore une « nouvelle Frontière », les premières exploitations portent déjà leurs fruits. Elles permettent par exemple de mieux comprendre la relation de service que les allocataires attendent des Caf, en fonction des prestations qu’ils reçoivent. Ainsi ce « profilage » des bénéficiaires, loin de concerner uniquement la lutte contre la fraude, dans laquelle nous avons eu nos premiers succès avec le data mining, permet notamment d’améliorer la qualité du traitement des dossiers, de favoriser l’accès aux droits et de lutter contre le non-recours.

Au-delà du service rendu par les caisses, l’engagement dans « l’open » et le « big data » correspond au choix d’une société ouverte dans laquelle la transparence des institutions fonde l’adhésion des citoyens, favorise l’innovation du secteur public comme du privé, et stimule la recherche à partir de ces données. L’amélioration des connaissances qui en résultera est essentielle. Gageons que les premiers succès engrangés, notamment lors du hackathon des allocs en octobre dernier, sont les prémices de cette révolution des données, pour les Caf comme pour l’ensemble de la Sécurité sociale.

https://www.cairn.info/revue-informations-sociales-2015-5.htm

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